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Le printemps au Québec: une saison pas comme les autres


Cette caractéristique étonne autant les touristes que les immigrants : l’obsession des caprices de la météo chez les Québécois! Peu importe le temps qu’il fait, peu importe la saison, vous les entendrez toujours causer d’un hiver trop long, d’un ciel trop gris, de la chaleur accablante ou du froid mordant.

La raison en est pourtant bien simple : le Québec est sans doute un des endroits au monde où les écarts de température sont les plus grands, parfois en l’espace de quelques mois, allant du climat de la Sibérie à celui du Costa Rica!

Sans compter que Gilles Vigneault a beau chanter depuis 1965 que « mon pays ce n’est pas un pays, c’est l’hiver! », beaucoup de Québécois cultivent une haine viscérale à l’égard de cette saison, plusieurs vivant quasiment en hibernation, entre leur maison et leur voiture. D’où le sentiment de libération lorsque surviennent les premières chaleurs du printemps en mars – et en Amérique du Nord, elles arrivent dix jours plutôt qu’il y a 50 ans à cause des changements climatiques…

La hausse des températures, la fonte des neiges, et la durée plus longue de l’ensoleillement pendant la journée ont sur le corps humain des effets multiples : certains retrouvent une énergie qu’ils croyaient à jamais perdue, tandis que d’autres, souffrant tout à coup d’insomnie, voudraient flâner au lit toute la journée.


Période transitoire

Toutes les expressions et tous les qualificatifs ont déjà été utilisés pour symboliser l’effet du printemps au Québec : vent de fraîcheur, saison du renouveau, retour des beaux jours, et celui de la verdure!

Mais il s’agit surtout, sur le plan individuel et collectif, d’une période à la fois fébrile et transitoire. Et cela se reflète sur les chiffres de ventes pour des maisons et des voitures, les Québécois ayant la bougeotte à l’approche du 1er juillet, jour de la grande migration des locataires qui décident de changer de domicile, d’agrandir leur famille, ou de s’éloigner des quartiers mieux pourvus en transports collectifs. Les concessionnaires automobiles ne chôment jamais à cette période de l’année.

C’est aussi une époque de grande effervescence chez les couples, et parmi ceux et celles qui rêvent d’en former un. Plusieurs unions se forment, et beaucoup d’autres arrivent à la fin : un gros brassage sentimental qui n’est pas sans effet sur le nombre de changements d’adresse et d’achats de maisons au cours de cette période pas comme les autres. Alors si vous voyez des gens bien emmitouflés assis à une terrasse en sirotant une bière ou un café, des passants qui vous sourient sans autre raison que d’être aimable – ou séducteur! —, et que le va-et-vient des camions de livraison ou de déménagement vous étonne, sachez que tout cela porte un nom : la fièvre du printemps!



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